Il fut un temps où les monnaies représentaient plus que la valeur qu’on leur prêtait. Chaque billet était aussi le vecteur d’une médiation culturelle. Lorsque l’on regarde un billet de 500€, tout ce que l’on voit c’est un projet immobilier anonyme et médiocre. On aurait eu des billets avec des portraits de Velasquez, Marco Ferreri, Emmanuel Kant ou encore Erik Satie à ce moment là on aurait sentit que la construction européenne reposait sur une vision culturelle et politique. Au lieu de ça ce billet de 500€ et son bâtiment merdique nous dit clairement que cet argent n’est pas fait pour que l’on s’y attache ou que l’on s’y projette. Tout ce fric même dans votre poche n’est jamais finalement vraiment le vôtre il ne fait que passer sans aucune sédimentation affective ou identitaire… Ces 500€, ne sont que le symptôme d’une Europe qui n’a aucune autre ambition que d’être au service du libéralisme, ils ne sont donc porteurs d’aucune valeur qui vaille que l’on se batte pour elle, c’est vous dire si elle est vulnérable et prête à crever…